Ciblage et contrôle des conteneurs : 17 stagiaires de l’ISMI effectuent un atelier pratique à EOLIS-CI (Quai fruitier d’Abidjan)
Améliorer les capacités des acteurs des unités de contrôle portuaire pour une plus grande maitrise des risques que le transport maritime par conteneurs fait peser sur la sécurité dans le golfe de Guinée. C’est l’objectif de la formation à laquelle ont pris part près d’une vingtaine de stagiaires à l’ISMI (Institut de sécurité maritime interrégional). Issus de huit pays d’Afrique, ils ont pu effectuer une session d’immersion au sein de Eolis-CI , leader dans le transport réfrigéré, pour une mise en situation.
Lucien Delzechi Président du groupe Eolis CI et Jean Marc Yacé Directeur général de Eolis SA ont ouvert les portes de Eolis quai fruitier d’Abidjan à 17 stagiaires venus de différents pays du golfe de Guinée et de la Tunisie, ainsi que leurs instructeurs venus de l’ISMI dans le cadre d’une formation sur le ciblage et contrôle des conteneurs. Il s’agit pour Eolis-CI, partenaire technique privilégié de la formation d’apporter son expertise en la matière aux stagiaires.
« La politique d’Eolis est de coopérer par tous les moyens à la formation apporté par l’ISMI aux gens de la mer (…) la sécurité et la sureté est un tout pour nous. Notre devoir de vigilance et nos compétences se renforcent par cette coopération à laquelle on attache une extrême importance face la situation sécuritaire du moment », a indiqué Lucien Delzechi.
Hervé Moussaron, administrateur aux Affaires maritimes françaises, coopérant au sein du projet ISMI est revenu sur le choix de Eolis CI pour la mise en situation des auditeurs : « Avec sa maitrise du transport de conteneurs réfrigérés, Eolis CI nous permet d’avoir du matériel qui est forcément le matériel utilisé par les transporteurs maritimes et sur une plateforme logistique de premier plan. Être ici à Eolis CI, nous permet de faire des travaux pratiques dans un cadre idéal avec des techniciens chevronnés. C’est un excellent terrain d’exercice ».
Cette formation à l’endroit des acteurs portuaires, principalement des douaniers ou des unités mixtes de contrôle de conteneurs ou des membres des Affaires maritimes, revêt un enjeu capital au regard de l’importance du trafic par conteneurs dans le transport maritime (plus de 90 % de part). Et aussi des difficultés de contrôle et de surveillance qu’ils imposent.
« Il y a un tel volume de conteneurs qui fait qu’on ne peut pas tous les contrôler. Il faut apprendre à cibler ceux qui peuvent être intéressants en fonction de leurs contenus déclarés, de leurs destinations, de leurs provenances etc. Et ensuite, il faut apprendre à fouiller toutes les caches possibles et inimaginables », indique Hervé Moussaron.
Durant quatre jours, les auditeurs ont acquis certain nombre de compétences nécessaires à déceler de la marchandise de fraude. C’est ce qu’explique Laurent Rinjonneau, inspecteur des Douanes français, également coopérant à l’ISMI : « l’idée, c’est vraiment de leur donner des éléments de connaissance à la fois théoriques et pratiques. Aussi de leur permettre d’élaborer eux-mêmes leurs critères de ciblage qui peuvent être différents des nôtres ».
Par cette formation l’ISMI espère créer une culture du contrôle et freiner le trafic illicite de drogue au niveau du golfe de Guinée, aujourd’hui plaque tournante de ce trafic vers l’Europe.
« Si on choisit les bons stagiaires, les bons profils et si ces stagiaires répercutent la formation à leurs collaborateurs, on peut espérer que cette culture du contrôle va se diffuser au bout de quelques années et s’améliorer », ajoute Laurent Rinjonneau,.
Pour rappel, l’ISMI dont le siège est à Abidjan au sein de l’Académie régionale des sciences et techniques de la mer (ARSTM) a été créé en 2015 pour accompagner les Etats d’Afrique de l’Ouest et du Centre dans le cadre du « renforcement de capacités » décidé par les chefs d’État et de gouvernement lors du sommet de Yaoundé en juin 2013. Cette formation s’inscrit dans la continuité de celle organisée en octobre 2023. Elle s’est tenue avec le soutien et le financement de la coopération française.
Notons le rôle particulier du ministre ivoirien des Transports, Amadou Koné, qui attache une grande importance à ce genre de formation et se tient régulièrement informé de leur évolution.
A propos de Compagnie fruitière, et ses filiales Eolis et AEL
Au fil des années, EOLIS filiale de Compagnie fruitière (plus de 80 ans d’expérience) a acquis une expertise certaine dans la prise en charge et le transport maritime en conventionnel grâce à AEL (Africa Express Line) et sa flotte de navire qui permet le transit de conteneurs secs et réfrigérés de produits divers ; notamment, les fruits et légumes. Ce qui fait de la compagnie, le premier transporteur et transitaire en Afrique de l’Ouest de fruits et légumes. Nos atouts majeurs sont la rapidité et la régularité de nos lignes maritimes (short transit time), qui relient l’Europe aux ports Africains, et la souplesse de notre service clientèle. La qualité du service complet fourni, qui s’étend du chargement au déchargement, au transit et au transport des marchandises, a permis à EOLIS de s’imposer comme un acteur de référence dans le secteur maritime.