Elevage de poulets: Un business qui attire de nombreux jeunes
En Côte d’Ivoire, ils sont de plus en plus nombreux, ces jeunes qui se tournent vers l’aviculture. Les success stories sont nombreuses. Les cas de faillites le sont aussi. Dans le cadre du SARA, ils étaient nombreux, ces jeunes, à venir apprendre sur les méthodes et techniques à appliquer afin de minimiser les pertes et s’assurer un excellent taux de ponte des volailles. C’était à l’occasion d’un atelier dirigé par Poussin d’or, entreprise spécialisée la production et vente de poussins.
Ce qu’il faut savoir avant de lancer dans le grand bain
Pas besoin de gros moyens…
Le projet d’élevage de poulet pas une entreprise si onéreuse comme on le pense. C’est qui ressort des témoignages d’experts et d’éleveurs avec qui nous avons échangé. « Dans l’élevage de poulets aujourd’hui, on a la possibilité de commencer très bas avec 50 à 100 poulets et finir très haut. Avec un projet à 200 000 FCFA, on a la possibilité de lancer son élevage », explique Tchi Olivier, responsable commercial à Poussin d’Or. Pas forcément besoin de gros outils ou de grandes technologies. « Il y a moyen de démarrer la production d’œufs avec des outils assez simples, pas besoin de grandes technologies », assure Guenael Guillaume, responsable Zone Afrique pour Novogen (acteur majeur de la sélection génétique en ponte) . Selon lui, c’est l’accompagnement et l’observation de l’éleveur qui vont faire la différence.
Ni besoin d’être super ingénieur en ressources animales
Patricia Affoua Koffi, épouse Mobio s’est lancée dans l’élevage de poulets depuis 2013. A l’époque, elle était encore Technicienne en production animale à Koudijs, entreprise de nutrition animale. Son amour pour le métier l’a poussée à se lancer pleinement plus tard dans l’aviculture. Elle a démarré avec 50 poussins (poulets de chair), puis 16000 pondeuses. Aujourd’hui, sa ferme située sur la route d’Adzopé revendique 35 000 pondeuses, dit-elle. Son succès n’a forcément pas à voir avec sa formation : « J’ai pu recevoir une formation à l’école, mais aujourd’hui cela (le métier d’éleveur de poulet, ndlr) ne requiert pas forcément une de diplôme d’une école spécialisée. Il y a des documents qui nous montrent les différentes étapes d’élevage, disponibles même sur internet. Il suffit seulement de respecter les procédures et ne pas tricher. Très souvent certains trichent. Avec des aliments de qualité, on a moins de mortalité et des sujets en bonne santé ».
En dépit des différentes vagues maladies qui ont touché les animaux notamment la grippe aviaire, Mme Mobio assure que ses volailles n’ont jamais été touchées. Sa rigueur et son sérieux, explique-t-elle, lui ont valu la confiance des banques et micro finance pour pouvoir faire prospérer son activité. « Je fais deux ans avec mes poussins quand d’autres font un an six mois. Ils grandissent et pondent bien. Mon pic de ponte demeure élevé, 98 % à 100 % sur une bonne période pour certains bâtiments. Et d’insister, il faut respecter ce qu’on nous demande ». Aujourd’hui, elle dit employer 22 personnes avec une embauche tournée vers les femmes.
Le triptyque clé à respecter
Avant de penser élevage de poulet il est important de choisir des fournisseurs qualifiés avec qui vous aller travailler (fournisseurs de poussins, d’aliments) pour s’assurer de la qualité des produits que vous allez utiliser conseille M. Guenael Guillaume. Il faut également s’assurer de l’accompagnement : « C’est important de s’entourer de gens qui connaissent le métier pour vous guider dans la production. Cela passe par les fournisseurs. L’objectif n’est pas seulement de fournir des poussins ou de l’aliment, c’est aussi fournir l’accompagnement ».
Le dernier point sur lequel a insisté notre expert ce sont les débouchés. « La taille de votre projet doit être en équilibre des débouchés que vous aurez », a-t-il fait remarquer.