Mise en application du Permis à points: Les suggestions de Touré Adama
Le Conseil des Ministres du Mercredi 18 janvier 2023 a pris une importante décision relative à la mise en application effective du permis à points à partir du Mercredi 1er mars 2023 prochain. Tout en faisant chorus à cette décision gouvernementale, qui vise à priori à lutter contre l’incivisme routier et par ricochet contre les accidents, Touré Adama, le président de la Coordination nationale des gares routières de Côte d’Ivoire (Cngr-CI), a prononcé une déclaration le 20 janvier 2023, dans laquelle il a fait des objections.
En présence des membres de son organisation professionnelle, il a signifié : «(…) La mesure est tombée sur nos têtes comme un coup de tonnerre, sans aucun effet d’annonce. Ce n’est pas normal pour un secteur aussi important que le nôtre. Pour nous, le permis à points est établi avec des technicités répondant à des normes très précises. Les points doivent être des valeurs ajoutées au permis de telle sorte qu’une fois en infraction, il n’y ait pas de problèmes pour le prélèvement. Or, les permis actuels n’incluent pas ces données. Vous voyez alors que c’est le retrait pur et simple des permis », avance-t-il.
Et de poursuivre : « (…) En plus, des excès de vitesse imaginaires peuvent être imposés par le forces de l’ordre et de sécurité. A ce stade de mon propos, j’affirme que la mise en application d’une telle mesure suppose que dispositions pratiques ont été prises en amont, notamment des panneaux de signalisation sur toutes les routes du pays indiquant les limites de vitesses à chaque niveau. Tout ceci nécessite la formation et le recyclage des chauffeurs assortis d’un Certificat d’aptitude professionnelle (CAP). Ainsi, quand tous les chauffeurs seront formés et recyclés, la mise en application de la mesure ne rencontrera plus de problèmes », précise le président du Cngr-CI.
Touré Adama propose des ateliers et séminaires de formations, de grandes campagnes de sensibilisations dans toutes les gares routières. Il a aussi estimé que ces campagnes de sensibilisation soient faites par les tous les responsables d’organisation professionnelle, et non par une seule structure imposée par la tutelle. Touré Adama a clos ses propos en plaidant auprès du chef de l’Etat, afin de sursoir pour l’instant mise en application de la mesure. Le temps de sensibiliser et former les acteurs du transport à travers des ateliers et séminaires. Il a cependant salué la mesure à sa juste valeur car faisant partie des mesures idoines de lutte contre l’incivisme routier et d’éradication des accidents sur nos routes, selon lui.