Sécurité routière/ Amadou Koné depuis la France appelle à l’application des mesures
La question de sécurité routière en Côte d’Ivoire est plus que d’actualité au regard de la stratégie déployée en grande pompe par le gouvernement. On chiffre dans le pays 1 200 tués par an en moyenne sur les routes. Et le nombre de blessés à plus de 21 000. De passage récemment à Paris Amadou Koné s’est exprimé une nouvelle fois sur le sujet. C’était au micro de Radio France internationale.
Pour certains l’intensification des campagnes de sensibilisation présage une répression stricte. Ce qui passerait par le durcissement des sanctions, avec des amendes revues à la hausse, Amadou Koné a précisé ce qui est pour l’instant. « Dans l’immédiat il faut se donner tous les moyens pour faire appliquer les décisions qui sont prises, souvent depuis plusieurs années. Après, on verra. » a-t-il souligné.
Elément clé de la stratégie du gouvernement ivoirien, la video verbalisation sera déployée dans la ville d’Abidjan, capitale économique (plus de 5 millions d’habitants) du pays, et épicentre des accidents. Avant de gagner « très rapidement » l’intérieur du pays et notamment les axes qui enregistrent le plus d’accidents. L’objectif est de réduire de 50% le nombre d’accident sur les routes. Le ministre ivoirien a montré sa confiance en ce dispositif qui selon lui a donné « des résultats impressionnants » là où cela a été expérimenté. Et d’ajouter que « cela coûte énormément d’argent. Mais il est nécessaire que nous mettions un peu d’ordre. Parce que le coût (des accidents, ndlr) est important et excessif pour nos économies ».
Cette stratégie est estimée, entre réforme et équipement, à plus de 5 milliards de Francs CFA. Par ailleurs Amadou Koné a noté le travail qui est train d’être fait pour disposer d’une base données numériques des véhicules afin de déceler ceux qui ne sont pas à jour en ce qui concernent les visites techniques.
Du métro d’Abidjan
Enfin, le ministre ivoirien des Transports a rebondi sur la question du métro, un projet lancé il y a 10 ans et piloté par un consortium français. Estimé à 918,34 milliards de francs CFA le projet a pris du retard du fait de sa complexité avec une implantation sur un espace fortement urbanisé et beaucoup de travaux de génie civil, a expliqué Amadou Koné. A propos des personnes délocalisées, il a promis que les indemnisations seront perçues et ont débutées. « C’est une promesse que je fais, les ressources sont disponibles. Elles ont commencé à être payées, je veux le dire quand même, et nous n’avons pas de problèmes de ce côté-là », a-t-il conclu.